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Servir Dieu, un privilège!

29 mai 2011

Dans les ténèbres

 
 
Dans les ténèbres

J’ai de la joie en ta parole, comme un homme qui trouve un grand butin. Psaume 119 : 162

J’ai caché ta Parole dans mon cœur Psaume 119 : 11

 

Dans les ténèbres du cachot.

 

Des journalistes français, retenus en otage pendant 3 ans au Liban dans des conditions très difficiles, racontent les expériences spirituelles qu’ils ont faites pendant cette longue captivité. « Les ravisseurs ont accepté de me laissez une bible…Ma captivité était nécessaire pour que je prenne conscience de Dieu…Dieu est un roc, comme dit le psaume. « J’ai lu je ne sais combien de fois les même romans et surtout la Bible. Avant j’étais croyant, mais non pratiquant. Pendant ma captivité, j’ai redécouvert la prière » (Marcel Carton) « La Bible à appuyé, nourri ma foi et l’a raffermie. La Bible s’est révélée être également le véhicule d’un encouragement spirituel : des histoires comme celles de Joseph et bien d’autres, parlent de gens plongés dans l’adversité. Par leur foi en Dieu, ils s’accrochent à l’espérance et surmontent les difficultés. La Bible à constitué un réconfort personnel permanent. Nous ne nous étions jamais perdus de vue, Dieu et moi, mais là, nous nous sommes retrouvés ». (Jean Paul Kaufman)

N’attendons pas les mauvais jours pour découvrir ce livre unique. Il nous met en relation avec le Dieu vivant, qui veut se révéler à tous les êtres humains, quels qu’ils soient. Mais tout spécialement dans les jours sombres, tournons-nous vers ce Dieu qui veut les éclairer.

« Eternel, tu es ma lampe, et l’Eternel fait resplendir mes ténèbres » (2 Samuel 22 : 29)

 

 

Pasteur Josué Matthieu

 

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27 mai 2011

Des enfants qui marchent dans la vérité

 

2 Jean : 1 et 4 L'ancien, à Kyria l'élue et à ses enfants, que j'aime dans la vérité, -et ce n'est pas moi seul qui les aime, mais aussi tous ceux qui ont connu la vérité, -

J'ai été fort réjoui de trouver de tes enfants qui marchent dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père.

Des enfants qui marchent dans la vérité

Cette courte lettre de l’apôtre Jean nous montre bien que Dieu confie aux familles chrétiennes une mission importante : celles d’être, elles aussi, lumière du monde et sel de la Terre. Ainsi, nous parents chrétiens, nous pouvons avoir, le saint désir qu’ils marchent dans la vérité. Pas seulement pour qu’ils connaissent le vrai bonheur d’être sauvés, mais aussi pour que Dieu soit honoré de leur conduite. En effet, si Jean se réjouissait de voir les enfants de la dame élue marché dans la vérité, combien d’avantage Dieu se réjouie de voir ses propres enfants obéir à sa volonté ! Car c’est cela marcher dans la vérité : c’est d’obéir à Dieu telle qu’on la trouve dans sa Parole, la Bible. Il ne s’agit pas d’une vérité abstraite, ou difficile à comprendre, car elle est fondée sue le Seigneur Jésus dont la vie et les enseignements sont consignés et développés dans la Bible : « La vérité en Jésus » (Ephésiens 4 : 21). Et quel est le commandement du Père auquel Jean se réfère ? N’es-pas celui-là qu’il à entendu de la bouche même du Père, en compagnie de Pierre et de Jacques sur la sainte montagne : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvez mon plaisir, écoutez le ».

(Matthieu 17 : 17-5). L’exemple des parents est bien sûr de la première importance pour que les enfants marchent dans la vérité, car les enfants discernent fort bien quel sont les motifs et les principes qui les conduisent  dans la vie et quelles ambitions ils forment pour eux.

 

Pasteur Josué Matthieu

 

27 mai 2011

Certitudes

 

 
 
Certitude

Je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que lui ai confié jusqu’à ce jour. (2 Timothée 1 : 12)


Le grand savant anglais Faraday était un chrétien humble et passionné. Quelques jours avant sa mort, un de ses amis lui demandait ce qu’il prévoyait au-delà de la mort. Faraday lui répondit que ce n’était pas des prévisions qu’il avait devant lui, mais des certitudes. Il ajouta : Je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que lui ai confié jusqu’à ce jour là. Cet homme de science, dont le nom est resté illustre aussi bien dans le domaine de la chimie que dans celui de la physique ne disais pas « je sais » à la légère. Sa persuasion venait de Celui qu’il connaissait personnellement, à l’appel de qui il avait répondu, et non point à l’appel d’un homme. Ce qu’il pouvait par son intelligence, ses observations et sa réflexion, avoir trouvé dans le domaine scientifique, il le tenait à sa vraie place, celle des choses visibles. Mais la connaissance des « choses » qui ne se voient pas, mais qui sont éternelles, il la faisait reposer sur une tout autre base, savoir l’Ecriture, révélation de Dieu. Notre espérance repose toute entière, écrivait-il un jour, sur la foi qui est en Christ.


Et il ajoutait : Le but de toute notre vie doit être de glorifier continuellement le Seigneur.


 


Pasteur Josué Matthieu

27 mai 2011

Les premières prédications des apôtres

 

Les premières prédications des apôtres


L’Église était fondée, Dieu avait maintenant sur la terre une habitation formée de pierres vivantes, un temple où il était présent. Mais l’Église ne devait pas se limiter à ces quelques personnes. Le Seigneur Jésus avait dit, en parlant du Saint Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui : « Celui qui croit en moi… des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » (Jean 7:38-39), c’est-à-dire qu’après avoir été bénis, eux-mêmes répandraient la bénédiction. Quel privilège de devenir comme des canaux qui communiquent la grâce de Dieu ! Chacun de ceux qui croient en Jésus, si jeune ou si vieux soit-il, peut jouir de ce privilège.


Le Seigneur voulait que les disciples fussent ces canaux de bénédiction, des ouvriers pour édifier l’Église. Aussi, avant de remonter au ciel, il leur avait commandé de prêcher la repentance et la rémission des péchés en son nom, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem (Luc 24:47 ; Actes 1:8). Il envoyait d’abord le message de la grâce à ce méchant peuple qui l’avait rejeté et crucifié ! Quel amour et quelle patience il y a dans son cœur !


Voici ce qui donna lieu à la première prédication. Le Saint Esprit descendu sur les disciples les avait remplis d’une puissance merveilleuse, leur donnant l’intelligence des choses de Dieu et la faculté de les exprimer en diverses langues. Le Seigneur avait dit à ses apôtres : « Le Saint Esprit venant sur vous… vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre ». Ils ne pouvaient donc cacher ce qu’ils avaient reçu, et le bruit de cet événement extraordinaire se répandit bientôt. Comme nous l’avons vu, une multitude de Juifs, hommes pieux, étaient venus de tous pays pour célébrer la fête de la Pentecôte. À l’ouïe de ce qui arrivait, ils s’assemblèrent, ainsi que ceux qui habitaient Jérusalem, pour entendre les apôtres et les disciples, et ils furent frappés de surprise en voyant ces hommes illettrés parler en diverses langues des choses magnifiques de Dieu.


L’effet produit ne fut pas le même chez tous. Les uns, ceux sans doute qui comprenaient les langues, s’étonnaient et se demandaient : Que veut dire ceci ? Tandis que d’autres, peut-être les habitants de Jérusalem qui n’avaient pas cru Jésus, ne comprenant pas les apôtres et les disciples, se moquaient d’eux, et, remplis de cette malveillance qui leur avait fait dire autrefois de Jésus qu’il était possédé du démon, ils accusaient les serviteurs de Christ d’être ivres.


Alors Pierre, dans la puissance du Saint Esprit, s’adressa d’abord aux moqueurs. Il leur dit que ces merveilles dont ils étaient témoins, étaient l’accomplissement d’une prophétie de Joël concernant les derniers jours. Dieu avait dit par ce prophète : « Je répandrai de mon Esprit… avant que vienne la grande et éclatante journée du Seigneur ». Cette journée est celle du terrible jugement qui doit frapper la terre ; mais avant qu’elle vînt pour les Juifs incrédules, Dieu leur faisait entendre la parole de grâce par la bouche de Pierre : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ».


Après cela, Pierre s’adressa à tous et leur annonça Jésus. La vie sainte et pure du Sauveur, remplie d’actes et de miracles d’amour, avait été bien connue parmi les Juifs comme étant approuvée de Dieu. Et cependant, leur dit Pierre avec hardiesse, « vous l’avez cloué à une croix et l’avez fait périr par la main d’hommes iniques ». Puis il leur déclare que Dieu l’avait fait sortir du tombeau et qu’eux, les apôtres, l’avaient vu ressuscité, comme les Écritures l’annonçaient du Messie. Ensuite, Dieu l’avait exalté dans le ciel et fait asseoir à sa droite, mettant ainsi sur Jésus le sceau de son approbation, et c’était du ciel que Jésus avait envoyé le Saint Esprit qui accomplissait les merveilles dont les Juifs étaient témoins. Pierre termine son discours en disant : « Que toute la maison d’Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ». Il place ainsi sur leur conscience le crime affreux dont ils s’étaient rendus coupables, en rejetant et mettant à mort Celui que Dieu avait envoyé vers eux dans son amour. Quel courage chez Pierre ! Quelle différence avec ce Pierre qui, peu de jours auparavant, avait trois fois renié son Maître ! C’était l’Esprit Saint qui lui donnait cette hardiesse et qui donne aussi à tout croyant la force de confesser Jésus.


Le même Esprit agit avec puissance dans les cœurs d’un grand nombre de ceux qui écoutaient. Ils virent toute la grandeur du péché qu’ils avaient commis en rejetant Jésus. Ils se sentirent perdus et, le cœur transpercé de douleur, ils s’écrièrent : « Que ferons-nous ? ». Dieu ne laisse jamais un pareil cri sans réponse. Le même Jésus qu’ils avaient crucifié, était Celui vers lequel ils devaient se tourner pour être sauvés, et Pierre leur dit : « Repentez-vous », c’est-à-dire convertissez-vous, tournez-vous vers Jésus, « et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ». Être baptisé au nom de Jésus, c’était déclarer que l’on croyait en Lui et que l’on s’attachait à sa Personne, et alors on recevait la rémission ou le pardon de ses péchés. Et il en est de même aujourd’hui : c’est par Jésus, en croyant en Lui, que l’on est pardonné.


Mais Pierre annonce quelque chose de plus à ceux qui croiraient. « Vous recevrez », dit-il, « le don du Saint Esprit ». Ainsi, lorsqu’on se repent de ses péchés, et que l’on croit au Seigneur Jésus, Dieu nous pardonne et, de plus, met son Esprit en nous ; on fait alors partie de l’Église de Christ, de l’Assemblée de Dieu. Pierre pressa ses auditeurs, les conjurant de croire en Jésus, et de se séparer aussi du peuple juif incrédule et pervers sur lequel le jugement allait tomber. Le résultat fut bien grand et bien beau. Trois mille personnes crurent et furent baptisées ; elles reçurent le Saint Esprit et furent ajoutées à l’Église. Il en est de même aujourd’hui. Quand quelqu’un croit en Jésus et reçoit le Saint Esprit, il est séparé du monde et ajouté à l’Église du Dieu vivant.


Ainsi Pierre ouvrit aux Juifs les portes du royaume des cieux (*). L’œuvre de la grâce continua à s’étendre par le moyen des apôtres qui accomplissaient beaucoup de miracles et de prodiges, et aussi par la vue de la vie sainte des premiers chrétiens. « Le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés ».


Le Seigneur avait dit à Pierre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux » (Matthieu 16:19).


 


Pasteur Josué Matthieu


 

27 mai 2011

Les premiers siècles, l'ère des persécutions

Les premiers siècles, L’ère des persécutions

Le Seigneur Jésus avait dit à l’assemblée de Smyrne : « Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours ». Ainsi Jésus annonçait à ses saints un temps de persécution, limité cependant. À dix reprises différentes, il serait permis à l’ennemi de déployer sa fureur contre les chrétiens, mais ce ne devait être que pour montrer la puissance du Seigneur se manifestant dans de faibles instruments. Il les soutiendrait au milieu des souffrances de toutes sortes et à travers la mort même qu’ils auraient à subir pour son nom. « Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu », (1 Jean 5:5). Ces martyrs donnaient leur vie pour l’amour de Celui qui les avait aimés.

Nous désirons présenter quelques exemples de cette victoire remportée sur le monde par ceux qui croyaient en Jésus, le Fils de Dieu. Puissent ces exemples nous encourager à tenir ferme pour Christ dans un monde qui est toujours le même, bien que sa haine contre Dieu et son Fils ne se montre pas maintenant sous la même forme.

 

Pasteur Josué Matthieu

 

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27 mai 2011

Comment connaissons-nous Jésus?

 
 
 Comment connaissons-nous Jésus ?

Jésus était dans le monde…et le monde ne l’a pas connu.

(Jean 1 : 10)

Nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, lui est le Dieu véritable et la vie éternelle.

(1 Jean 5 : 20)

Jésus, le Fils de Dieu, est venu du ciel sur la Terre sous la forme d’un homme. Il est né, à vécu 33 ans en faisant du bien à tous ceux qu’ils côtoyaient, prouvant de multiples manières qu’il était bien le Messie annoncé par les prophètes. Mais la plupart des gens de son époque l’ont rejeté, et un tribunal inique l’a condamné à mort par crucifixion. Depuis tout ce temps passé, qu’en ait-il aujourd’hui. Pour certaines personnes ce fut un marginal, désireux de vivre autrement, pour d’autre un homme de bien comme d’autres dans l’histoire de l’humanité. Il y à plus de 2000 ans, Jésus à posé à ses disciples une question fondamentale : « Et vous, qui dite vous que je suis ? L’un deux, Pierre, à répondu : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant  «  (Voir Matthieu chapitre 16). C’est ainsi que les croyants de tous les temps connaissent Jésus-Christ. Pour eux, il est « Dieu », venu dans le monde pour ouvrir à l’homme le chemin qui mène au Père, par son sacrifice expiatoire à la croix, ça fait belle lurette qu’il n’est plus dans le tombeau ou il fut enseveli jadis, mais il est ressuscité et est retourné auprès de son Père. Ceux qui ont mis leur confiance en lui éprouve qu’il est bien leur sauveur, le guide de leur vie, et attendent qu’il revienne pour les enlever avec lui dans le ciel, vers la maison du Père.

 

Pasteur Josué Matthieu

 

27 mai 2011

Le pouvoir suprême

 
 

Le pouvoir suprême

Souvenez-vous des paroles du Seigneur Jésus qui Lui-même a dit :

« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre »(Matthieu. 28:18).

Quel empire que celui-ci, comprenant les cieux et la terre. Les anges dans le ciel et les saints sur la terre sont soumis à Jésus. À sa voix, les flots s’apaisaient, les démons s’enfuyaient avec terreur, la tombe rendait sa proie. Il porte sur la tête plusieurs diadèmes. Toutes choses lui sont assujetties (voir Héb. 1 et 2), et il a été donné pour être chef sur toutes choses à l’Église qui est son corps (Éph. 1:20-23). Oui, « au-dessus de toutes choses », des plus petites comme des plus grandes. Il tient les sept étoiles en sa main droite ; il marche au milieu des sept lampes d’or, alimentant celles-ci de l’huile de « sa grâce », et maintenant celles-là dans leur véritable orbite. Grande, sans doute, est la puissance du prince des ténèbres ; mais Dieu en soit loué, ce n’est pas à lui qu’appartient la toute-puissance. Christ le retient captif ; il lui oppose une barrière infranchissable. Nous lisons dans l’Évangile que Satan ne put pas même entrer dans le troupeau de pourceaux avant que Christ le lui eût permis. Nous lisons aussi qu’il demanda à cribler Pierre, mais le Seigneur dit à son disciple : « J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas ».

Chrétien, que de fois cette grâce de Jésus ne t’a-t-elle pas délivré du piège de l’ennemi ? La clef de Satan n’ouvrait que trop bien, hélas ! La porte de ton mauvais cœur, mais celui qui est « plus fort que l’homme fort », s’opposa victorieusement à son entrée ; le pouvoir de l’adversaire attisait le feu, mais la toute-puissance de Jésus l’éteignait. En ce moment même, es-tu oppressé par le sentiment de la grandeur de ta corruption, de la faiblesse de ton cœur, ou bien serais-tu aux prises avec quelque tentation extérieure ou intérieure ? Regarde à Celui qui t’a promis que sa grâce suffirait. À lui est la toute puissance, à lui est l’amour infini ! La même main qui tient le sceptre de l’empire universel conduit doucement son peuple fatigué et chargé. Celui qui compte les étoiles aime aussi à compter les épreuves de ses enfants ; rien n’est trop grand, rien n’est trop petit à ses yeux. Il met nos larmes dans ses vaisseaux, il fait à son peuple un sentier uni dans son amour.

Ô Sauveur bien-aimé ! Nos intérêts éternels ne pourraient être en mains plus sûres et meilleures que les tiennes. Je puis me reposer en paix sur ta toute-puissance ; je puis me réjouir de la tendre sympathie que tu nous as témoignée par ton humanité ; je puis avoir toute confiance en la parfaite sagesse de tes voies. « Quelquefois », disait un chrétien, « nous attendons une bénédiction de notre façon, mais Dieu juge bon de nous en donner une de la sienne ». Quoi qu’il en soit, ses voies et sa volonté sont toujours les meilleures. — Amour infini, puissance infinie, sagesse infinie, voilà autant de garanties infaillibles de notre bonheur. Ses desseins sont immuables, ses promesses sont fidèles, et pas un seul iota de sa parole ne tombera en terre sans être accompli.

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ».

 

Pasteur Josué Matthieu

 

27 mai 2011

Deuxième Leçon ÉPHÉSIENS 1

 

Deuxième Leçon ÉPHÉSIENS 1

L’Église et sa gloire

Des trois objets que je vous ai indiqués dans notre première leçon comme devant faire l’objet de notre étude, celui de l’Église et de sa gloire est le premier que nous allons considérer. Il nous introduit, comme nous l’avons dit, à celui du Père, caractère sous lequel Dieu s’est révélé à nous, et d’où découlent pour l’Église les fruits de la grâce et toutes les circonstances de son état dans la gloire, comme elles découlaient pour Israël du nom de l’Éternel. À cela nous pouvons ajouter un autre principe signalé dans l’épître aux Éphésiens, et étroitement lié à notre sujet principal, c’est que le Père a donné l’Église à Christ comme son Épouse, de sorte qu’elle participera pleinement à toute sa gloire. En nous adoptant pour ses enfants, le Père nous a associés aux droits et à la gloire du Fils, premier-né entre plusieurs frères. Comme Épouse de Jésus, nous jouissons de tous les privilèges qui Lui appartiennent en vertu de son incomparable amour.

Le Père aime le Fils et lui a donné toutes choses. Voilà le premier grand principe que je désire poser. Et comme le Fils a glorifié le Père, ainsi le Père glorifie le Fils.

Second principe : nous participerons à la gloire du Fils, comme il est dit (Jean 17:22) : «La gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée». Et c’est afin que le monde sache que le Père nous aime comme il aime Jésus lui-même. En nous voyant dans la même gloire, le monde sera convaincu que nous sommes les objets du même amour ; et la gloire que nous aurons au dernier jour ne sera que la manifestation de cette précieuse et étonnante vérité.

Ainsi, l’espérance de l’Église, ce n’est pas seulement d’être sauvée, d’échapper à la colère de Dieu, mais d’avoir la gloire du Fils lui-même. Ce qui fait la perfection de sa joie, c’est d’être aimée du Père et de Jésus ; puis, comme conséquence de cet amour, d’être glorifiée. De plus, le Père a voulu communiquer la pleine connaissance de ces richesses, et nous en donner les arrhes par la présence du Saint Esprit dans tous les sauvés.

Avant de développer par d’autres témoignages de la parole de Dieu ces idées, que nous n’avons puisées qu’à cette source, faisons quelques remarques sur le chapitre que nous avons lu.

Dès les premières lignes, Dieu se présente comme Père, et sous les rapports déjà indiqués.

Il est «notre Père» (v. 2), et le «Père de notre Seigneur Jésus Christ».

Jusqu’au verset 8 inclusivement, l’apôtre expose le salut. Dieu «nous a prédestinés pour nous adopter pour lui... à la louange de la gloire de sa grâce» ; et ce salut est actuellement accompli : «nous avons la rédemption par son sang».

Dans les versets 8-10, nous voyons que cette grâce du salut nous introduit par sa puissance actuelle, par le Saint Esprit, dans la connaissance du propos arrêté de Dieu quant à la gloire de Christ ; preuve touchante, comme nous l’avons dit, de l’amour de Dieu, qui nous traite en amis, et qui tranquillise notre âme d’une manière ineffable, en nous faisant voir où aboutiront tous les efforts et toute l’agitation des hommes de ce monde. Voici ce propos arrêté de Dieu : Dieu réunira toutes choses en Christ, tant celles qui sont aux cieux que celles qui sont sur la terre.

Jusqu’à ce 8ème verset, nous avons vu notre prédestination à l’état d’enfants du Père, ou l’accomplissement actuel du salut : «Nous avons la rédemption par son sang». Dans ce qui suit, nous avons le propos de Dieu, quant à la gloire de Christ, en relation avec toutes choses ; ensuite depuis le 11ème verset, notre participation, encore future, à la gloire ainsi désignée, et de plus le sceau du Saint Esprit nous est accordé pendant que nous sommes dans l’attente de cette gloire. «En qui nous avons aussi été faits héritiers... afin que nous soyons à la louange de sa gloire». Avant le 8ème, verset, c’était «à la louange de la gloire de sa grâce» ; maintenant, c’est «à la louange de sa gloire» (v. 12) ; et puis, «ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre héritage jusqu’à la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire» (v. 14). Le reste du chapitre est une prière de l’apôtre pour que les fidèles comprennent leur espérance, et la puissance de la résurrection et de l’exaltation de Christ, à qui l’Église est unie, puissance qui a agi en eux.

(*) Note bibliques : «jusqu’à» au lieu de «pour», texte initial de 1840 conforme à la note de traduction JN Darby à Éphésiens 1:14

Cette position de l’Église rachetée, qui jouit de la rédemption, et qui attend aussi la rédemption de l’héritage, a son type parfait en Israël. Ce peuple, racheté d’Égypte, n’entra pas en Canaan, mais dans le désert, tandis que la terre de Canaan était encore au pouvoir des Cananéens. La rédemption d’Israël était accomplie, la rédemption de l’héritage ne l’était pas. Les héritiers étaient rachetés, mais l’héritage n’était pas délivré des mains de l’ennemi. «Ces choses, dit l’apôtre, leur arrivèrent (aux Israélites) comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous (l’Église) que les fins des siècles (économies) ont atteints» (1 Cor. 10:11).

Christ attend le moment où il doit prendre l’Église à lui, pour que tout lui soit assujetti, assujetti non pas de droit seulement, mais de fait, ce moment solennel où l’Éternel mettra tous ses ennemis pour le marchepied de ses pieds. Jusqu’à ce que soit arrivée cette époque, gardée comme un secret dans les profondeurs des conseils divins (*), il siège à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts.

(*) C’est pourquoi il me semble qu’il est dit, dans Marc 13, que le Fils même n’en pourrait dire l’heure ni le jour, parce qu’il était lui-même l’objet de ce décret de l’Éternel. Il recevra toutes choses de la main de Dieu en qualité d’homme serviteur, comme aussi maintenant Dieu l’a souverainement élevé. Parlant comme prophète, Christ annonçait sa venue comme le jugement terrible qui devait tomber sur la nation incrédule ; mais le conseil de Dieu quant à ce jugement, ou du moins quant au moment de son arrivée, était renfermé dans ces paroles : «Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que ...». Christ, serviteur anéanti, s’attendait (comme toujours, et c’était sa perfection) à la volonté de son Père, et à recevoir le royaume quand le Père le voudrait. On doit remarquer que le Psaume 110 et Marc 13, se rapportent parfaitement au même objet : les ennemis sont les Juifs qui le rejetaient (Luc 19:27).

Christ prendra l’héritage de toutes choses comme homme, afin que l’Église, rachetée par son sang, puisse hériter de toutes choses avec Lui, cohéritière purifiée d’un héritage qui aura été lui-même purifié.

Rappelons donc ces deux principes :

1° Christ, dans les conseils de Dieu, possède toutes choses ;

2° En qualité d’Épouse de Christ, l’Église participe à tout ce qu’il a, à tout ce qu’il est, sauf à sa divinité éternelle, bien que, dans un sens, nous participions de la nature divine (2 Pierre 1:4).

Venons-en aux passages qui développent les pensées que nous avons émises.

Toutes choses, disons-nous, sont à Christ.

Il est «établi héritier de toutes choses» (Héb. 1:2). Elles lui appartiennent de droit, puisqu’il en est le Créateur (Colossiens. 1:15-18). Remarquez dans ce passage deux primautés de Christ : Il est d’abord appelé «premier-né (ou chef) de toute la création», puis, «premier-né d’entre les morts», chef de l’Église qui est son corps. Distinction qui jette beaucoup de lumière sur notre sujet. Toutes choses ont été créées pour lui comme par lui. Aussi les possédera-t-il comme homme, second Adam, auquel Dieu a voulu, dans ses conseils, assujettir toutes choses.

C’est ce que nous lisons dans le Psaume. 8, qui est appliqué à Christ par Paul (Hébreux. 2:6), et qui est effectivement comme la pierre angulaire de la doctrine de l’apôtre sur ce sujet. Il cite ce psaume trois fois dans ses épîtres, dans des passages qui présentent l’idée principale de l’assujettissement de toutes choses à l’homme-Christ, sous trois aspects différents, dont chacun est important pour nous.

1° D’après Hébreux. 2:6, la prophétie n’est pas encore accomplie, mais l’Église a, dans l’accomplissement partiel de ce qui est annoncé dans le passage, le gage de son accomplissement total. Toutes choses ne sont pas encore assujetties à Jésus ; mais, en attendant, Jésus est déjà couronné de gloire et d’honneur, gage certain que ce qui reste s’accomplira dans son temps. Sous l’économie actuelle, dont l’objet est le rassemblement des cohéritiers, toutes choses ne lui sont pas assujetties ; mais Lui est glorifié, et les fidèles reconnaissent ses droits. Nous avons donc en Héb. 2, l’application du passage ci-dessus du Ps. 8:5, 6, et nous sommes avertis que l’assujettissement de toutes choses au second Adam n’a pas encore eu lieu.

2° Dans Éph. 1:20-23, nous voyons également Jésus exalté, souverainement élevé à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts, et l’assujettissement de toutes choses sous ses pieds est aussi offert à notre attention, mais comme devant avoir pour effet l’introduction de l’Église dans la même gloire. Jésus nous est présenté dans cette gloire comme chef de l’Église, son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous, autre vérité sur laquelle nous avons insisté.

3° Ensuite, dans 1 Cor. 15, ce même fait, la glorification de Jésus et l’assujettissement de toutes choses à lui, nous est montré, mais sous un autre point de vue, c’est-à-dire comme devant avoir lieu à la résurrection, selon la puissance de laquelle Jésus a été déclaré dernier Adam, et comme un royaume qu’il possédera comme homme, et qu’il doit rendre à Dieu le Père. Alors lui-même, comme dernier Adam, doit être assujetti à Celui qui lui a assujetti toutes choses — au lieu de régner comme homme, ainsi qu’il le faisait auparavant, sur toutes choses — toutes, hormis Celui qui les lui aura assujetties.

Il s’agit donc d’un assujettissement encore à venir de toutes choses à Christ, d’une domination qu’il partagera avec l’Église en tant qu’elle est son corps, et qui aura lieu, par conséquent, à la résurrection de ce même corps, de l’Église ; il s’agit enfin d’un pouvoir qu’il remettra à Dieu le Père, dans les temps arrêtés afin que Dieu soit tout en tous.

Christ, glorifié dans sa personne, à l’heure qu’il est et pendant que l’Église se rassemble, est assis sur le trône de Dieu, attendant qu’elle soit au complet, que le moment soit venu où il sera investi de sa puissance royale, et que l’Éternel ait mis ses ennemis pour le marchepied de ses pieds.

Une distinction assez importante ressort des passages que nous avons cités, et je dois vous la faire remarquer : c’est, outre la réconciliation de l’Église, la réconciliation de toutes choses. Vous avez dû l’entrevoir dans les paroles par la lecture desquelles nous avons commencé notre leçon : nous avons entendu que le propos arrêté de Dieu est de réunir toutes choses en Christ ; que la réconciliation de l’Église est présentée, dans les versets qui précèdent le 8ème, comme une chose accomplie, et la gloire comme une chose future, dont nous n’avons encore que les arrhes par la présence du Saint Esprit en nous après avoir cru. Mais nous voyons, au chapitre 8 de l’épître aux Romains, que la délivrance de la création doit avoir lieu à l’époque de la manifestation des enfants de Dieu. Quant au présent, c’est-à-dire pendant que Christ est assis à la droite de Dieu, tout est dans un état de misère, toute la création reste enchaînée à la corruption. Il est vrai que nous sommes rachetés, et même que le prix du rachat est déjà donné pour la création, et de plus que nous avons reçu les prémices du Saint Esprit comme arrhes de la gloire ; mais c’est en attendant que le Dieu Fort entre dans l’exercice de sa puissance, qu’il règne et soit le possesseur de fait, comme il l’est de droit, des cieux et de la terre. Attachés par le corps à la création déchue, comme par l’Esprit nous le sommes à Christ, nous avons, d’un côté, la certitude d’être des enfants acceptés, rendus agréables dans le Bien-aimé, et la joie de l’héritage en espérance par l’Esprit qui en est les arrhes ; mais, de l’autre côté, par le même Esprit, nous exprimons, en tant que nous sommes dans le corps, les soupirs et les gémissements de la création, aux misères de laquelle nous participons par ce corps mortel. Tout est en désordre, mais nous connaissons Celui qui nous a rachetés et nous a faits héritiers de toutes choses, qui nous a initiés à l’amour du Père. Nous jouissons de ces privilèges ; mais, comprenant aussi la bénédiction qui se répandra sur l’héritage quand Christ le prendra et que nous apparaîtrons en gloire, sentant en même temps le triste état où se trouve actuellement cet héritage, nous servons, par l’Esprit, de canal à ces soupirs qui montent au trône du Dieu de miséricorde.

Le passage déjà cité, en partie, de l’épître aux Colossiens constate cette distinction très clairement. Il est dit, verset 20 : «Et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. Et vous (les fidèles)... il vous a toutefois maintenant réconciliés dans le corps de sa chair, par la mort». L’Église est déjà réconciliée. Les choses des cieux et de la terre, il les réconciliera plus tard, selon l’efficacité de son sang déjà répandu (*). L’ordre des cérémonies du grand jour des expiations exprimait typiquement cette réconciliation, mais en rapport spécial, quand on en vient aux détails, avec la part que les Juifs auront à ces bénédictions.

Il faut remarquer qu’il s’agit ici de choses, et nullement des pécheurs restant dans leur incrédulité.

Nous voyons très clairement en Colossiens 1:16, quelles sont les choses qui se trouvent comprises dans cette réconciliation : «Toutes choses ont été créées par lui et pour lui». Tout ce qu’il a créé comme Dieu, il en héritera comme le restaurateur de toutes choses. Y eût-il un brin d’herbe, pour ainsi dire, qui ne fût pas assujetti à la puissance de Christ en bénédiction, Satan aurait conquis quelque chose sur Christ, sur ses droits et sur son héritage. Or, c’est le jugement qui donnera gain de cause à Christ.

En outre, Christ, quand il viendra, sera la source de la joie pour toutes les intelligences créées, joie réfléchie et rehaussée par la bénédiction qui se répandra sur toute la création ; car la joie de voir le bonheur d’autrui, et même celle qui découle de l’affranchissement de la création de la servitude de la corruption, est une partie divine de nos jouissances ; nous la partageons avec le Dieu de bonté.

Pour nous, c’est dans «les lieux célestes» que nous trouverons notre place. Les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes dont nous jouissons dès à présent, en espérance et entravés de mille manières, seront dans ce jour-là pour nous des choses naturelles, notre état physique et normal, si je puis dire ainsi. Mais la terre ne manquera pas d’en ressentir les effets. Les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestes (Éph. 6:12) y seront remplacées par Christ et son Église ; elles cesseront d’être les causes continuelles et fécondes des misères d’un monde assujetti à leur puissance par le péché. L’Église, au contraire, avec Christ, réfléchissant la gloire à laquelle elle participe, et jouissant de la présence de Celui qui en est pour elle la source et la plénitude, rayonnera sur le monde en bénédiction ; et les nations de ceux qui sont sauvés marcheront à sa lumière. «Aide semblable à lui» [Gen. 2:18] dans sa gloire, toute pleine des pensées de son Époux, et jouissant de son amour, elle sera le digne et libre instrument de ses bienfaits, comme elle sera, par son état même, la vivante démonstration de leur efficacité. Car Dieu a fait ces choses pour montrer, «dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus» [Éph. 2:7]. La terre jouira des fruits de la victoire et de la fidélité du dernier Adam, et en sera le magnifique témoignage à la vue des principautés et des puissances, comme elle est maintenant, par le dégât qu’a fait le péché, le témoignage de la faiblesse, de la ruine et de l’iniquité du premier Adam. Sans doute, la joie la plus excellente, la joie des joies sera la communion de l’Époux et du Père ; mais être témoin de sa bonté, y avoir part et en être l’instrument envers un monde déchu, certes, c’est goûter les joies divines ; car Dieu est amour.

Chers lecteurs, c’est cette terre que nous habitons, que Dieu a voulu prendre pour en faire le théâtre de la manifestation de son caractère et de ses œuvres de grâce. C’est dans cette terre que le péché est entré et qu’il s’est fixé ; c’est ici que Satan a déployé son énergie pour le mal ; c’est ici que le Fils de Dieu a été humilié, qu’il est mort, qu’il est ressuscité ; c’est sur cette terre que le péché et la grâce ont déployé tout leur effet ; c’est sur cette terre que le péché a abondé, si la grâce y a surabondé. Si Christ est caché maintenant dans le ciel, c’est sur cette terre qu’il sera révélé ; c’est sur elle que les anges ont le mieux pénétré les profondeurs de l’amour de Dieu ; c’est sur elle qu’ils en apprendront les résultats quand ils seront manifestés dans la gloire. Sur cette terre où le Fils de l’homme a été humilié, le Fils de l’homme sera glorifié. Si cette terre en elle-même est peu de chose, ce que Dieu y a fait et ce que Dieu y fera ne sont pas peu de chose pour Lui. Pour nous (l’Église), les lieux célestes sont la cité de notre demeure, car nous sommes des cohéritiers (non l’héritage) : nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ ; mais l’héritage est nécessaire pour la gloire de Christ, comme les cohéritiers sont l’objet de son plus tendre amour, ses frères, son épouse.

Je viens de vous exposer, chers lecteurs, brièvement et faiblement, je le reconnais, quelle est la destinée de l’Église ; l’Esprit seul peut nous faire sentir toute la douceur de la communion de l’amour de Dieu, et l’excellence de la gloire qui nous est donnée. Mais, du moins, je vous ai présenté assez de passages de la Parole pour vous faire comprendre, avec l’aide du Saint Esprit, ce que je demande pour vous comme pour moi-même, les pensées dont j’avais à cœur de vous faire part ce soir. Il en résulte très clairement que nous vivons pendant le temps dans lequel les héritiers sont rassemblés, et qu’il est une autre économie à venir que nous verrons prendre place à la venue du Sauveur, celle où les héritiers auront la jouissance de l’héritage de toutes choses, celle où toutes choses seront soumises à

27 mai 2011

Deuxième Leçon ÉPHÉSIENS 1

 

Deuxième Leçon ÉPHÉSIENS 1

L’Église et sa gloire

Des trois objets que je vous ai indiqués dans notre première leçon comme devant faire l’objet de notre étude, celui de l’Église et de sa gloire est le premier que nous allons considérer. Il nous introduit, comme nous l’avons dit, à celui du Père, caractère sous lequel Dieu s’est révélé à nous, et d’où découlent pour l’Église les fruits de la grâce et toutes les circonstances de son état dans la gloire, comme elles découlaient pour Israël du nom de l’Éternel. À cela nous pouvons ajouter un autre principe signalé dans l’épître aux Éphésiens, et étroitement lié à notre sujet principal, c’est que le Père a donné l’Église à Christ comme son Épouse, de sorte qu’elle participera pleinement à toute sa gloire. En nous adoptant pour ses enfants, le Père nous a associés aux droits et à la gloire du Fils, premier-né entre plusieurs frères. Comme Épouse de Jésus, nous jouissons de tous les privilèges qui Lui appartiennent en vertu de son incomparable amour.

Le Père aime le Fils et lui a donné toutes choses. Voilà le premier grand principe que je désire poser. Et comme le Fils a glorifié le Père, ainsi le Père glorifie le Fils.

Second principe : nous participerons à la gloire du Fils, comme il est dit (Jean 17:22) : «La gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée». Et c’est afin que le monde sache que le Père nous aime comme il aime Jésus lui-même. En nous voyant dans la même gloire, le monde sera convaincu que nous sommes les objets du même amour ; et la gloire que nous aurons au dernier jour ne sera que la manifestation de cette précieuse et étonnante vérité.

Ainsi, l’espérance de l’Église, ce n’est pas seulement d’être sauvée, d’échapper à la colère de Dieu, mais d’avoir la gloire du Fils lui-même. Ce qui fait la perfection de sa joie, c’est d’être aimée du Père et de Jésus ; puis, comme conséquence de cet amour, d’être glorifiée. De plus, le Père a voulu communiquer la pleine connaissance de ces richesses, et nous en donner les arrhes par la présence du Saint Esprit dans tous les sauvés.

Avant de développer par d’autres témoignages de la parole de Dieu ces idées, que nous n’avons puisées qu’à cette source, faisons quelques remarques sur le chapitre que nous avons lu.

Dès les premières lignes, Dieu se présente comme Père, et sous les rapports déjà indiqués.

Il est «notre Père» (v. 2), et le «Père de notre Seigneur Jésus Christ».

Jusqu’au verset 8 inclusivement, l’apôtre expose le salut. Dieu «nous a prédestinés pour nous adopter pour lui... à la louange de la gloire de sa grâce» ; et ce salut est actuellement accompli : «nous avons la rédemption par son sang».

Dans les versets 8-10, nous voyons que cette grâce du salut nous introduit par sa puissance actuelle, par le Saint Esprit, dans la connaissance du propos arrêté de Dieu quant à la gloire de Christ ; preuve touchante, comme nous l’avons dit, de l’amour de Dieu, qui nous traite en amis, et qui tranquillise notre âme d’une manière ineffable, en nous faisant voir où aboutiront tous les efforts et toute l’agitation des hommes de ce monde. Voici ce propos arrêté de Dieu : Dieu réunira toutes choses en Christ, tant celles qui sont aux cieux que celles qui sont sur la terre.

Jusqu’à ce 8ème verset, nous avons vu notre prédestination à l’état d’enfants du Père, ou l’accomplissement actuel du salut : «Nous avons la rédemption par son sang». Dans ce qui suit, nous avons le propos de Dieu, quant à la gloire de Christ, en relation avec toutes choses ; ensuite depuis le 11ème verset, notre participation, encore future, à la gloire ainsi désignée, et de plus le sceau du Saint Esprit nous est accordé pendant que nous sommes dans l’attente de cette gloire. «En qui nous avons aussi été faits héritiers... afin que nous soyons à la louange de sa gloire». Avant le 8ème, verset, c’était «à la louange de la gloire de sa grâce» ; maintenant, c’est «à la louange de sa gloire» (v. 12) ; et puis, «ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre héritage jusqu’à la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire» (v. 14). Le reste du chapitre est une prière de l’apôtre pour que les fidèles comprennent leur espérance, et la puissance de la résurrection et de l’exaltation de Christ, à qui l’Église est unie, puissance qui a agi en eux.

(*) Note bibliques : «jusqu’à» au lieu de «pour», texte initial de 1840 conforme à la note de traduction JN Darby à Éphésiens 1:14

Cette position de l’Église rachetée, qui jouit de la rédemption, et qui attend aussi la rédemption de l’héritage, a son type parfait en Israël. Ce peuple, racheté d’Égypte, n’entra pas en Canaan, mais dans le désert, tandis que la terre de Canaan était encore au pouvoir des Cananéens. La rédemption d’Israël était accomplie, la rédemption de l’héritage ne l’était pas. Les héritiers étaient rachetés, mais l’héritage n’était pas délivré des mains de l’ennemi. «Ces choses, dit l’apôtre, leur arrivèrent (aux Israélites) comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous (l’Église) que les fins des siècles (économies) ont atteints» (1 Cor. 10:11).

Christ attend le moment où il doit prendre l’Église à lui, pour que tout lui soit assujetti, assujetti non pas de droit seulement, mais de fait, ce moment solennel où l’Éternel mettra tous ses ennemis pour le marchepied de ses pieds. Jusqu’à ce que soit arrivée cette époque, gardée comme un secret dans les profondeurs des conseils divins (*), il siège à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts.

(*) C’est pourquoi il me semble qu’il est dit, dans Marc 13, que le Fils même n’en pourrait dire l’heure ni le jour, parce qu’il était lui-même l’objet de ce décret de l’Éternel. Il recevra toutes choses de la main de Dieu en qualité d’homme serviteur, comme aussi maintenant Dieu l’a souverainement élevé. Parlant comme prophète, Christ annonçait sa venue comme le jugement terrible qui devait tomber sur la nation incrédule ; mais le conseil de Dieu quant à ce jugement, ou du moins quant au moment de son arrivée, était renfermé dans ces paroles : «Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que ...». Christ, serviteur anéanti, s’attendait (comme toujours, et c’était sa perfection) à la volonté de son Père, et à recevoir le royaume quand le Père le voudrait. On doit remarquer que le Psaume 110 et Marc 13, se rapportent parfaitement au même objet : les ennemis sont les Juifs qui le rejetaient (Luc 19:27).

Christ prendra l’héritage de toutes choses comme homme, afin que l’Église, rachetée par son sang, puisse hériter de toutes choses avec Lui, cohéritière purifiée d’un héritage qui aura été lui-même purifié.

Rappelons donc ces deux principes :

1° Christ, dans les conseils de Dieu, possède toutes choses ;

2° En qualité d’Épouse de Christ, l’Église participe à tout ce qu’il a, à tout ce qu’il est, sauf à sa divinité éternelle, bien que, dans un sens, nous participions de la nature divine (2 Pierre 1:4).

Venons-en aux passages qui développent les pensées que nous avons émises.

Toutes choses, disons-nous, sont à Christ.

Il est «établi héritier de toutes choses» (Héb. 1:2). Elles lui appartiennent de droit, puisqu’il en est le Créateur (Colossiens. 1:15-18). Remarquez dans ce passage deux primautés de Christ : Il est d’abord appelé «premier-né (ou chef) de toute la création», puis, «premier-né d’entre les morts», chef de l’Église qui est son corps. Distinction qui jette beaucoup de lumière sur notre sujet. Toutes choses ont été créées pour lui comme par lui. Aussi les possédera-t-il comme homme, second Adam, auquel Dieu a voulu, dans ses conseils, assujettir toutes choses.

C’est ce que nous lisons dans le Psaume. 8, qui est appliqué à Christ par Paul (Hébreux. 2:6), et qui est effectivement comme la pierre angulaire de la doctrine de l’apôtre sur ce sujet. Il cite ce psaume trois fois dans ses épîtres, dans des passages qui présentent l’idée principale de l’assujettissement de toutes choses à l’homme-Christ, sous trois aspects différents, dont chacun est important pour nous.

1° D’après Hébreux. 2:6, la prophétie n’est pas encore accomplie, mais l’Église a, dans l’accomplissement partiel de ce qui est annoncé dans le passage, le gage de son accomplissement total. Toutes choses ne sont pas encore assujetties à Jésus ; mais, en attendant, Jésus est déjà couronné de gloire et d’honneur, gage certain que ce qui reste s’accomplira dans son temps. Sous l’économie actuelle, dont l’objet est le rassemblement des cohéritiers, toutes choses ne lui sont pas assujetties ; mais Lui est glorifié, et les fidèles reconnaissent ses droits. Nous avons donc en Héb. 2, l’application du passage ci-dessus du Ps. 8:5, 6, et nous sommes avertis que l’assujettissement de toutes choses au second Adam n’a pas encore eu lieu.

2° Dans Éph. 1:20-23, nous voyons également Jésus exalté, souverainement élevé à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts, et l’assujettissement de toutes choses sous ses pieds est aussi offert à notre attention, mais comme devant avoir pour effet l’introduction de l’Église dans la même gloire. Jésus nous est présenté dans cette gloire comme chef de l’Église, son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous, autre vérité sur laquelle nous avons insisté.

3° Ensuite, dans 1 Cor. 15, ce même fait, la glorification de Jésus et l’assujettissement de toutes choses à lui, nous est montré, mais sous un autre point de vue, c’est-à-dire comme devant avoir lieu à la résurrection, selon la puissance de laquelle Jésus a été déclaré dernier Adam, et comme un royaume qu’il possédera comme homme, et qu’il doit rendre à Dieu le Père. Alors lui-même, comme dernier Adam, doit être assujetti à Celui qui lui a assujetti toutes choses — au lieu de régner comme homme, ainsi qu’il le faisait auparavant, sur toutes choses — toutes, hormis Celui qui les lui aura assujetties.

Il s’agit donc d’un assujettissement encore à venir de toutes choses à Christ, d’une domination qu’il partagera avec l’Église en tant qu’elle est son corps, et qui aura lieu, par conséquent, à la résurrection de ce même corps, de l’Église ; il s’agit enfin d’un pouvoir qu’il remettra à Dieu le Père, dans les temps arrêtés afin que Dieu soit tout en tous.

Christ, glorifié dans sa personne, à l’heure qu’il est et pendant que l’Église se rassemble, est assis sur le trône de Dieu, attendant qu’elle soit au complet, que le moment soit venu où il sera investi de sa puissance royale, et que l’Éternel ait mis ses ennemis pour le marchepied de ses pieds.

Une distinction assez importante ressort des passages que nous avons cités, et je dois vous la faire remarquer : c’est, outre la réconciliation de l’Église, la réconciliation de toutes choses. Vous avez dû l’entrevoir dans les paroles par la lecture desquelles nous avons commencé notre leçon : nous avons entendu que le propos arrêté de Dieu est de réunir toutes choses en Christ ; que la réconciliation de l’Église est présentée, dans les versets qui précèdent le 8ème, comme une chose accomplie, et la gloire comme une chose future, dont nous n’avons encore que les arrhes par la présence du Saint Esprit en nous après avoir cru. Mais nous voyons, au chapitre 8 de l’épître aux Romains, que la délivrance de la création doit avoir lieu à l’époque de la manifestation des enfants de Dieu. Quant au présent, c’est-à-dire pendant que Christ est assis à la droite de Dieu, tout est dans un état de misère, toute la création reste enchaînée à la corruption. Il est vrai que nous sommes rachetés, et même que le prix du rachat est déjà donné pour la création, et de plus que nous avons reçu les prémices du Saint Esprit comme arrhes de la gloire ; mais c’est en attendant que le Dieu Fort entre dans l’exercice de sa puissance, qu’il règne et soit le possesseur de fait, comme il l’est de droit, des cieux et de la terre. Attachés par le corps à la création déchue, comme par l’Esprit nous le sommes à Christ, nous avons, d’un côté, la certitude d’être des enfants acceptés, rendus agréables dans le Bien-aimé, et la joie de l’héritage en espérance par l’Esprit qui en est les arrhes ; mais, de l’autre côté, par le même Esprit, nous exprimons, en tant que nous sommes dans le corps, les soupirs et les gémissements de la création, aux misères de laquelle nous participons par ce corps mortel. Tout est en désordre, mais nous connaissons Celui qui nous a rachetés et nous a faits héritiers de toutes choses, qui nous a initiés à l’amour du Père. Nous jouissons de ces privilèges ; mais, comprenant aussi la bénédiction qui se répandra sur l’héritage quand Christ le prendra et que nous apparaîtrons en gloire, sentant en même temps le triste état où se trouve actuellement cet héritage, nous servons, par l’Esprit, de canal à ces soupirs qui montent au trône du Dieu de miséricorde.

Le passage déjà cité, en partie, de l’épître aux Colossiens constate cette distinction très clairement. Il est dit, verset 20 : «Et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. Et vous (les fidèles)... il vous a toutefois maintenant réconciliés dans le corps de sa chair, par la mort». L’Église est déjà réconciliée. Les choses des cieux et de la terre, il les réconciliera plus tard, selon l’efficacité de son sang déjà répandu (*). L’ordre des cérémonies du grand jour des expiations exprimait typiquement cette réconciliation, mais en rapport spécial, quand on en vient aux détails, avec la part que les Juifs auront à ces bénédictions.

Il faut remarquer qu’il s’agit ici de choses, et nullement des pécheurs restant dans leur incrédulité.

Nous voyons très clairement en Colossiens 1:16, quelles sont les choses qui se trouvent comprises dans cette réconciliation : «Toutes choses ont été créées par lui et pour lui». Tout ce qu’il a créé comme Dieu, il en héritera comme le restaurateur de toutes choses. Y eût-il un brin d’herbe, pour ainsi dire, qui ne fût pas assujetti à la puissance de Christ en bénédiction, Satan aurait conquis quelque chose sur Christ, sur ses droits et sur son héritage. Or, c’est le jugement qui donnera gain de cause à Christ.

En outre, Christ, quand il viendra, sera la source de la joie pour toutes les intelligences créées, joie réfléchie et rehaussée par la bénédiction qui se répandra sur toute la création ; car la joie de voir le bonheur d’autrui, et même celle qui découle de l’affranchissement de la création de la servitude de la corruption, est une partie divine de nos jouissances ; nous la partageons avec le Dieu de bonté.

Pour nous, c’est dans «les lieux célestes» que nous trouverons notre place. Les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes dont nous jouissons dès à présent, en espérance et entravés de mille manières, seront dans ce jour-là pour nous des choses naturelles, notre état physique et normal, si je puis dire ainsi. Mais la terre ne manquera pas d’en ressentir les effets. Les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestes (Éph. 6:12) y seront remplacées par Christ et son Église ; elles cesseront d’être les causes continuelles et fécondes des misères d’un monde assujetti à leur puissance par le péché. L’Église, au contraire, avec Christ, réfléchissant la gloire à laquelle elle participe, et jouissant de la présence de Celui qui en est pour elle la source et la plénitude, rayonnera sur le monde en bénédiction ; et les nations de ceux qui sont sauvés marcheront à sa lumière. «Aide semblable à lui» [Gen. 2:18] dans sa gloire, toute pleine des pensées de son Époux, et jouissant de son amour, elle sera le digne et libre instrument de ses bienfaits, comme elle sera, par son état même, la vivante démonstration de leur efficacité. Car Dieu a fait ces choses pour montrer, «dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus» [Éph. 2:7]. La terre jouira des fruits de la victoire et de la fidélité du dernier Adam, et en sera le magnifique témoignage à la vue des principautés et des puissances, comme elle est maintenant, par le dégât qu’a fait le péché, le témoignage de la faiblesse, de la ruine et de l’iniquité du premier Adam. Sans doute, la joie la plus excellente, la joie des joies sera la communion de l’Époux et du Père ; mais être témoin de sa bonté, y avoir part et en être l’instrument envers un monde déchu, certes, c’est goûter les joies divines ; car Dieu est amour.

Chers lecteurs, c’est cette terre que nous habitons, que Dieu a voulu prendre pour en faire le théâtre de la manifestation de son caractère et de ses œuvres de grâce. C’est dans cette terre que le péché est entré et qu’il s’est fixé ; c’est ici que Satan a déployé son énergie pour le mal ; c’est ici que le Fils de Dieu a été humilié, qu’il est mort, qu’il est ressuscité ; c’est sur cette terre que le péché et la grâce ont déployé tout leur effet ; c’est sur cette terre que le péché a abondé, si la grâce y a surabondé. Si Christ est caché maintenant dans le ciel, c’est sur cette terre qu’il sera révélé ; c’est sur elle que les anges ont le mieux pénétré les profondeurs de l’amour de Dieu ; c’est sur elle qu’ils en apprendront les résultats quand ils seront manifestés dans la gloire. Sur cette terre où le Fils de l’homme a été humilié, le Fils de l’homme sera glorifié. Si cette terre en elle-même est peu de chose, ce que Dieu y a fait et ce que Dieu y fera ne sont pas peu de chose pour Lui. Pour nous (l’Église), les lieux célestes sont la cité de notre demeure, car nous sommes des cohéritiers (non l’héritage) : nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ ; mais l’héritage est nécessaire pour la gloire de Christ, comme les cohéritiers sont l’objet de son plus tendre amour, ses frères, son épouse.

Je viens de vous exposer, chers lecteurs, brièvement et faiblement, je le reconnais, quelle est la destinée de l’Église ; l’Esprit seul peut nous faire sentir toute la douceur de la communion de l’amour de Dieu, et l’excellence de la gloire qui nous est donnée. Mais, du moins, je vous ai présenté assez de passages de la Parole pour vous faire comprendre, avec l’aide du Saint Esprit, ce que je demande pour vous comme pour moi-même, les pensées dont j’avais à cœur de vous faire part ce soir. Il en résulte très clairement que nous vivons pendant le temps dans lequel les héritiers sont rassemblés, et qu’il est une autre économie à venir que nous verrons prendre place à la venue du Sauveur, celle où les héritiers auront la jouissance de l’héritage de toutes choses, celle où toutes choses seront soumises à Christ et à son Église comme unie à lui et révélée avec lui. Ce qui suivra ultérieurement ne fait pas maintenant le sujet de nos recherches ; j’entends cette dernière période, où Dieu sera tout en tous, et où Christ lui-même, comme homme, sera assujetti à Dieu, et chef d’une famille éternellement bénie, dans la communion du Dieu qui l’a aimée, et qui aura son tabernacle au milieu d’elle, Dieu Père, Fils et Saint Esprit, éternellement béni. Amen.

C’est en s’occupant de ces sujets pleins d’espérance par l’Esprit, que l’Église sera détachée du monde et revêtira le caractère qui lui sied comme fiancée de Christ, à qui elle doit tout son cœur et toutes ses pensées.

 

27 mai 2011

Première Leçon : 2 PIERRE 1

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Première Leçon : 2 PIERRE 1
 

Introduction

Le chrétien doit chercher à connaître non seulement le salut qui est en Christ, mais aussi tous les fruits de ce salut. Il doit non seulement s’assurer qu’il est dans la maison de son Père, mais encore jouir des privilèges de la maison.

«Dieu nous a appelés par la gloire et par la vertu» (2 Pierre 1:3).

Dans la gloire de Christ et de l’Église, Dieu nous donnant un avenir que lui-même a rempli de ses desseins, l’étude de cette précieuse vérité vient remplir nos pensées de la manière la plus utile ; et c’est sûrement un des buts qu’il s’est proposés en nous dispensant la prophétie, laquelle, nous révélant ses intentions, nous fait, en qualité d’amis (Jean 15:15 ; Éph. 1:9), participer aux pensées qui l’occupent. Il ne pouvait nous donner un plus tendre gage de son amour et de sa confiance (Gen. 18:17), ni rien qui eût pour nos âmes une efficace plus sanctifiante. En effet, si c’est par le but qu’ils poursuivent que les hommes sont caractérisés, notre conduite dans le présent se ressentira de l’avenir qui fait notre espérance ; elle en portera nécessairement le reflet et la couleur. Ceux qui n’ambitionnent que dignités, ceux qui ne rêvent que richesses, ceux qui n’attendent leur bonheur que des plaisirs du monde, agissent chacun selon ce qui est dans son cœur ; leur vie respective est réglée par les objets qu’ils affectionnent. Il en est de même de l’Église. Si les fidèles comprenaient leur vocation, qui est de participer à une gloire à venir toute céleste, qu’arriverait-il ? Ils vivraient ici-bas comme des étrangers et des voyageurs. En connaissant les prophéties qui regardent cette terre, ils comprendraient mieux la nature des promesses faites aux Juifs, les distingueraient de celles qui nous concernent, nous chrétiens ; ils jugeraient l’esprit du siècle, et s’affranchiraient de préoccupations humaines, et de soucis toujours funestes à la vie chrétienne ; ils apprendraient à s’appuyer sur Celui qui a tout réglé, qui connaît l’issue des choses dès le commencement, et à se livrer tout ensemble à l’espérance qui leur a été donnée, et à l’observation des devoirs qui en découlent.

On prétend que le véritable usage à faire des prophéties est de montrer la divinité de la Bible par celles qui sont déjà accomplies. C’est bien un des usages qu’on en peut faire, mais ce n’est pas là le but spécial pour lequel elles ont été délivrées. Elles sont données, non au monde, mais à l’Église, pour lui communiquer les pensées de Dieu, et lui servir de guide et de flambeau avant l’arrivée des événements qu’elles annoncent, ou durant le cours de ces événements. Que dirait-on d’un homme qui n’emploierait toutes les confidences d’un tendre ami que pour se convaincre plus tard qu’il a dit la vérité ? Hélas ! Où en sommes-nous ? Avons-nous à ce point perdu le sentiment de nos privilèges et de la bonté de Dieu ? N’y a-t-il donc rien pour l’Église dans toutes ces saintes révélations ? Car, certes, l’Église n’en est pas à se demander si Dieu, son céleste ami, a dit la vérité.

Mais il y a plus : la plupart des prophéties, et, dans un certain sens, on peut dire toutes les prophéties, s’accomplissent à l’expiration de l’économie qui nous concerne ; or, à cette époque, il sera trop tard pour être convaincu de leur vérité, ou pour les employer à en convaincre autrui : le jugement éclatant qui tombera sur ceux qui en doutent, en sera la démonstration assez évidente. Je prends un exemple dans les prédictions du Seigneur. À quoi bon l’avertissement qu’il avait donné à ses disciples de s’enfuir dans telle ou telle circonstance, s’ils n’avaient point compris ce qu’il disait, ni cru d’avance à la vérité de sa parole ? C’était précisément cette connaissance et cette foi qui les distinguaient de tous leurs compatriotes incrédules. Il en est de même de l’Église : les jugements de Dieu vont frapper les nations ; l’Église en est avertie ; grâce à l’enseignement du Saint Esprit, elle le comprend, le croit, et échappe aux malheurs qui doivent arriver.

Mais on objecte : ce sont des idées purement spéculatives. — Ruse de Satan ! Si, m’élevant au-dessus du présent, au-dessus du sentiment de mes besoins et des circonstances du moment ; si, franchissant le domaine des êtres matériels, je m’élance dans l’avenir, dans ce champ livré à l’intelligence de l’homme, tout y sera vague et sans influence, ou je le remplirai soit de mes pensées, soit des pensées de Dieu. Mes pensées ! Voilà la spéculation. Les pensées de Dieu, c’est la prophétie qui les expose et les développe ; car la prophétie est la révélation des pensées et des conseils de Dieu relativement à l’avenir. Quel est l’être portant le nom de chrétien qui ne jouisse pas de la perspective que «la terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer» ? Eh bien ! C’est une prophétie. Si nous demandons : comment s’accomplira-t-elle ? Ce n’est pas de la bouche de l’homme que doit sortir la réponse ; la parole de la même prophétie nous instruit sur ce point, et fait taire les imaginations et la vaine gloire de nos cœurs orgueilleux.

En effet, bien que la communion de Dieu nous soulage et nous sanctifie, bien que cette communion, qui doit être éternelle, nous soit déjà donnée, Dieu a voulu agir sur nos cœurs par des espérances positives, et il a fallu qu’Il nous les communiquât pour qu’elles fussent efficaces, et que notre avenir ne fût ni vague, ni rempli de fables ingénieusement imaginées. Or, le Dieu de grâce et de bonté en soit loué ! Notre avenir n’est ni vague, ni rempli de fables ingénieusement imaginées. «Car», dit l’apôtre, lorsqu’il veut entretenir la piété, la vertu, l’amour fraternel, la charité dans les âmes des fidèles, et faire qu’ils puissent se souvenir continuellement de ces choses, «ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. Et nous avons la parole prophétique rendue plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur), jusqu’à ce que le jour ait commencé à luire et que l’étoile du matin se soit levée dans vos cœurs, — sachant ceci premièrement, qu’aucune prophétie de l’Écriture ne s’interprète elle-même. Car la prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint» (2 Pierre 1:16-21).

En étudiant les traits les plus généraux de la prophétie, nous examinerons ces trois grands sujets : l’Église, les nations, et les Juifs.

En poursuivant cette étude, nous trouverons, selon la mesure de lumière qui nous est donnée, un résultat des plus doux, à savoir le plein développement des perfections de Dieu selon les deux noms ou caractères sous lesquels il s’est révélé dans ses relations avec nous. Aux Juifs, c’est comme l’Éternel qu’il se révèle (Exode 6:3) ; à l’Église, c’est comme Père. Jésus, par conséquent, est présenté aux Juifs en qualité de Messie, centre des promesses et des bénédictions de l’Éternel envers leur nation ; à l’Église, il apparaît comme Fils de Dieu, réunissant à Lui ses «plusieurs» frères, et partageant avec nous son titre et ses privilèges. Nous sommes «enfants de Dieu», «membres de sa famille» et «cohéritiers du Premier-né», qui sont l’expression de toute la gloire de son Père. Dans la consommation des siècles, quand Dieu réunira toutes choses en Christ, alors sera aussi réalisé le plein sens du nom sous lequel il s’est révélé à Abraham, chef des fidèles, de ce nom sous lequel il a été célébré par Melchisédec, type de ce sacrificateur royal, qui sera le centre comme l’assurance de la bénédiction de la terre et des cieux réunis, du nom de «Très-haut, possesseur des cieux et de la terre».

 

Pasteur Josué Matthieu

 

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Servir Dieu, un privilège!
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